Cabane, l’installation

Installation photographique et sonore / en tournée

Point d’étape dans une création future, Cabane, l’installation  nous raconte à plusieurs voix notre expérience à la maison d’arrêt de Gradignan.

Cabane, l’installation  est un point d’étape dans un processus de création entamé en mars 2022 qui verra le jour en automne 2025. Nous prenons le temps. Une installation photographique et sonore, qui raconte à plusieurs voix, les nôtres et celles des détenus, la cabane, l’impuissance, l’absence, et l’amour qui font tenir debout. Elle donne à entendre au travers de lettres écrites par des détenus, de sons récoltés et de textes, le récit d’une expérience complexe, riche et chaotique, intense et cruciale. Nous remercions ces hommes et ces femmes qui prennent le risque de vous partager une parole intime et politique, ces hommes et ces femmes qui nous bouleversent, nous déplacent, nous surprennent à chaque fois que l’on passe la porte de la maison d’arrêt de Gradignan.

Cabane, l’installation est une expérience d’écoute collective dans un univers photographique et un outil de médiation. Une discussion est en général proposée suite à la fin de la pièce sonore.

Cabane, l’installation se déplace partout dans les bibliothèque, dans les collèges et les lycées là ou l’envie et/ ou la nécessite émerge d’aborder ce délicat sujet de la prison, de l’enfermement, de la punition….

« La deuxième porte de la maison d’arrêt de Gradignan est une double porte. Elle partage le monde en deux. Ceux qui viennent au parloir, et les autres, ceux qui ont choisi de venir ici. Ça c’est nous. Le jour où tu passes cette porte, le monde se sépare vraiment en deux. A présent, il y aura toujours deux entrées, ceux qui sont en prison, et ceux qui n’y sont pas. Ceux qui sont enfermés et ceux qui ne le sont pas.

T’arrives pas sans raison à la maison d’arrêt. J’veux dire, de ton propre chef. Mon père a été emprisonné cinq ans dans les années 70 pour des raisons politiques sur une île au Pérou, c’est presque un film. Alors quand je rentre pour la première fois à Gradignan, je me faufile avec cette histoire dans ma poche. Je suis passé nickel avec tous mes ancêtres. J’ai même pas sonné.

T’arrives pas sans histoire à la maison d’arrêt. Nous sommes trois. Johann, Geneviève et moi. On est rentré direct dans le monstre. Le Bâtiment A. 6 étages. Quarante cellules par étage. Jusqu’à trois hommes par cellule. 9 m2. Ils sont 600. Ça fait un paquet d’histoires. »

 

Récit polyphonique / Maison d’arrêt de Gradignan

Écouter la pièce sonore de l’installation:
pièce sonore ici

Crédits

  • Textes

    Geneviève Rando, Anne-Cécile Paredes, Sid Ahmed Mecellem et les détenu.e.s de la maison d’arrêt de Gradignan

  • Pièce sonore

    Johann Mazé

  • Mise en scène

    OLA

  • Technicien son et régie

    Pierre-Alain Pous

  • Avec le soutien 

    Du SPIP 33, Administration pénitentiaire, Ministère de la justice, de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, de la fondation La poste, d’ALCA dans le cadre d’écriture plurielles, de département de la Gironde / AILDS et de Chahuts.

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Pièce sonore de l’installation

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