Collection photo-phonographique, installation, documentaire, De l’autre côté de…est une collection de 5 épisodes photographiques et sonores qui vous plongent dans des univers à la lisière de nos vies quotidiennes, des univers parfois méconnus et fantasmés, des univers en marge du rythme de nos vies visibles et ordinaires. Chaque épisode va à la rencontre des personnes qui prennent la parole sur une situation qu’ils partagent, sur des formes de marginalité qu’ils traversent, subissent ou choisissent.

De l’autre côté de… est un travail d’équipe, nous construisons avec les participants et les structure culturelles et sociales partenaires un témoignage photographique et sonore. Tout est mis en scène et tout a existé.

Les cinq épisodes

Ici, les 5 pièces sonores de l’installation 

DE L’AUTRE CÔTÉ DE…la BARRE D
Trois personnes qui ont vécues dans la barre D du quartier de la Benauge prennent la parole. Elles viennent tout juste de déménager et témoignent de leur conditions de vie, de l’évolution du quartier et plus largement de leur lien à ce territoire. La barre D attend depuis de nombreuses années d’être démolie, dans cette attente, elles s’est vidée peu à peu. Ces récits nous parlent de pauvreté, de solidarité, de propriété, de spéculation immobilière, d’inégalité et de multitude. Avec Chahuts.

DE L’AUTRE CÔTÉ DE… LA FRANCE
Trois personnes demandant l’asile en France témoignent de leur arrivée, partagent leurs points de vue sur la France, sur les français, sur notre manière d’accueillir des individus venant du lointain pour se réfugier. Avec le CADA SOS et le CADA de la ville de Bordeaux.

DE L’AUTRE CÔTÉ DU … L’ENFANCE.
Trois jeunes d’un service d’hébergement pour mineurs et leur éducatrice nous interpellent par leur clairvoyance et leur franc parlé. Ils disent, doucement, la tristesse, la peur et l’espoir qui nous traverse lorsqu’on est un adolescent. Avec le SHM et l’iddac.

DE L’AUTRE CÔTÉ DU … trottoir.
Des prostitué(e)s, un travailleur social et la directrice d’I.P.P.O, association accompagnant des personnes en situation de prostitution, nous amènent dans un voyage tourmenté, lumineux et engagé, parce qu’il y a des choses importantes à dire et des à priori à déconstruire. Avec Ippo.

DE L’AUTRE CÔTÉ DE.. L’INSTITUT.
Un médecin, un des gardiens de nuit et une patiente de l’Institut Bergonié, Centre Régional de Lutte Contre le Cancer de la Nouvelle Aquitaine, nous surprennent en déplaçant les idées reçues, en partageant avec humour et simplicité leur quotidien à l’intérieur et à l’extérieur de l’Institut. Avec l’Institut Bergonié.

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont pris la parole, pour leur courage, leur ténacité et leur confiance.

Divin.e.s est un projet photographique et sonore mené avec 26 élèves de la classe de 6e1 du collège Anatole France de Cadillac. Chaque élève a imaginé le dieu ou la déesse qu’il souhaitait incarner, ses pouvoirs, ses qualités et ses faiblesses, sa nécessité.

De qui, ou de quoi notre monde aurait-il besoin ? De fête ? De justice ? De musique ? De complexité ? Entre enfance et prémices de l’adolescence, ils nous livrent au travers de ces personnages leur point de vue sur le monde d’aujourd’hui. Il nous raconte notre monde mais aussi le leur, le monde de l’école, leurs communautés, la complexité du rapport à l’autre. Ils ont la sincérité de l’enfance et la candeur qui l’accompagne.

« Mon loup fait partie de moi. Personne ne l’a vu. C’est la première fois que je vais le montrer. Il est là, tapis. Il garde. Il garde mes secrets, mes peurs, mes émotions, mes obsessions. Il garde ce que je voudrais être, ou ce que je ne serai plus. Il est un peu de moi, mais pas totalement. Comme personne ne le voit, ne l’entend, ne le regarde, il peut se permettre tout ce que je ne peux pas dire, faire, penser et même rêver. Parce que je suis encore un enfant, parce qu’on me voit, parce qu’on m’entend, parce que la société dans laquelle on vit nous dicte ce que l’on peut être ou ne pas être, ce que l’on peut faire ou ne pas faire lorsqu’on est un adolescent. Mon loup c’est un peu de moi, un peu de l’enfant qui s’échappe, et les prémisses de l’adulte qui surgit.

Mon loup est une fiction. Ne cherchez pas à débusquer le réel dans l’imaginaire, il vit dans un monde complexe où tout s’entremêle. »